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Protéger et soigner la peau : épiderme, derme et hypoderme

Protéger et soigner la peau : épiderme, derme et hypoderme


Les soins et les produits de beauté ne suffisent pas. Pour avoir une belle peau douce, mieux vaut bien la connaître. Pour la préserver et éviter les maladies de peau.

A l’âge adulte, notre peau occupe une surface comprise entre 1,5 et 2 m2 et représente environ 10 % du poids corporel total. Son épaisseur varie selon les zones du corps, de 0,5 mm (sur les paupières) à 4 ou 5 mm (sur la plante des pieds). La peau est un organe vivant, en activité et en évolution constantes. Fine à la naissance et à la vieillesse, elle se renforce à l’âge adulte.

Plus épaisse chez l’homme que chez la femme (de 16 % environ), résistante et souple, la peau est imperméable à la plupart des substances extérieures. Sans elle, nous ne pouvons survivre. Ainsi, jusqu’à l’âge de trente ans, si plus des trois-quarts de notre peau sont détruits (grands brûlés), la mort est inévitable, même en l’absence de lésion des organes internes. Au-delà de la cinquantaine, il suffit que la moitié de la peau soit ainsi atteinte pour que la mortalité devienne quasi-certaine.

Notre peau est composée de trois couches : épiderme, derme et hypoderme (ou tissu sous-cutané).

Epiderme : protéger la peau

L’épiderme est la couche supérieure de la peau, dont la fonction est de la protéger des agents du milieu externe. Il est principalement composé de trois types de cellule : les kératinocytes (95 %), les cellules de Langerhans (qui protègent des infections bactériennes) et les mélanocytes (voir plus loin).

Infatigables ouvrières, les kératinocytes migrent en permanence de la base au sommet de l’épiderme. Au cours de leur pérégrination, ces cellules produisent et accumulent une protéine, la kératine, qui finit par se déposer à la surface de la peau pour former la couche cornée. Ces cellules épidermiques meurent ensuite. Les résidus de kératine sont enfin arrachés de la peau, de manière naturelle ou par le lavage. Depuis leur formation dans la couche basale jusqu’à leur disparition dans la couche cornée, le cycle de vie de nos cellules épidermiques dure de vingt à trente jours.

Lorsque la peau est soumise à une agression répétée en certains endroits précis, il se forme parfois des durillons ou des cals : il s’agit tout simplement d’une accumulation locale de kératine. Ainsi, lorsque vous passez votre journée à jardiner ou à bricoler avec des instruments lourds, vous pouvez constater que votre peau réagit d’elle-même.

Derme : élastique et souple

Couche intermédiaire de la peau, dont il forme 90 % du volume, le derme lui donne à la fois sa solidité face aux chocs et son élasticité face aux pressions. Le derme est formé de cellules appelées fibroblastes, de réseaux fibreux contenant du collagène (protéine qui assure la cohésion des tissus), de couleur blanche, et de l’élastine (protéine qui garantit l’élasticité), de couleur jaune. C’est au niveau du derme que s’achèvent les terminaisons nerveuses qui renvoient au cerveau des informations concernant les effets du monde extérieur sur l’organisme : le toucher, la température, la douleur. Cette région de la peau est aussi irriguée de vaisseaux sanguins, qui assurent une fonction nutritive. Elle contient enfin trois annexes de la peau : les glandes sébacées, les glandes sudorales et les poils.

Hypoderme : le tissu adipeux

Couche la plus profonde, l’hypoderme, aussi appelé tissu sous-cutané ou tissu adipeux, est une variante du tissu conjonctif formant le derme. Il contient pour l’essentiel des cellules graisseuses, les adipocytes, offrant des réserves énergétiques à la peau.