Chez l'adulte ou l'enfant, les crises d'urticaire avec démangeaisons sont un phénomène fréquent. Souvent d'origine allergique ou liée à un contact particulier avec la peau, cette maladie cutanée légère se soigne facilement.
Une crise d’urticaire représente le plus souvent un événement banal que chacun a subi plus d’une fois dans son existence. Qui n’a pas connu de petites démangeaisons désagréables sur la peau accompagnées de rougeurs en enfilant un pull à la laine trop rêche, en faisant un effort soutenu au soleil, en sortant du bain après s’être frotté le dos ou, encore plus simplement, en grattant une piqûre de moustique ?
Diagnostic de l'urticaire
Etymologiquement, le mot urticaire vient du latin urtica, qui signifie « ortie ». De fait, la principale manifestation d’une crise d’urticaire ressemble à s’y méprendre aux effets d’une piqûre d’ortie : la peau se couvre de placards rouges, avec des petites papules surélevées de couleur rosée ou blanchâtre. Les démangeaisons sont toujours vives (prurit) et les plaques rouges évoluent de manière très rapide, apparaissant et disparaissant en quelques heures sur la couche superficielle de la peau.
Une crise d’urticaire aiguë dure en général moins d’une journée, parfois moins d’une heure. Mais il existe des crises d’urticaire chronique qui se prolongent plus de trois mois.
Les différents types d’urticaire
L’urticaire provient d’une réaction chimique anormale au niveau des cellules de l’épiderme, se traduisant le plus souvent par une libération excessive d’histamine. Son origine est fréquemment de nature allergique. Il existe une grande variété d’urticaire, que l’on distingue par le facteur déclenchant la crise. Dans le tiers des cas, la cause reste inconnue.
Urticaires alimentaires
Elles proviennent de l’absorption d’une boisson ou d’un aliment qui conditionne la libération de l’histamine (œufs, crustacés, fruits frais, alcool), qui contient directement de l’histamine (boissons et fromages fermentés) ou de la tyramine (épices, viandes faisandées, raisins).
Certaines personnes sont également très sensibles aux colorants et conservateurs contenus dans la nourriture industrielle. Il ne s’agit pas d’une intoxication alimentaire, bien que certains symptômes soient semblables.
Urticaires médicamenteuses
Elles représentent à elles seules plus du tiers des cas identifiés. Parmi les médicaments les moins supportés par l’organisme, on trouve en général les antibiotiques, les anticoagulants, les antalgiques et les anti-inflammatoires. Certaines substances histamino-libératrices comme les bêtabloquants, la codéine ou la quinine provoquent fréquemment des crises d’urticaire.
Urticaires cholinergiques
Elles sont dues à la libération excessive d’acétylcholine dans les cellules nerveuses. Un effort trop intense, accompagné de sudation, en est la cause la plus fréquente.
Urticaires de contact
Les causes en sont innombrables. Parmi les plus fréquentes, on retrouve le contact des plantes (thuya, sapins, lierres, orties), des cosmétiques (surtout bon marché), des poils, squames d’animaux et acariens, des animaux à défense allergène (méduses), voire des simples conditions physiques de l’environnement (eau, soleil, froid).
Les urticaires se distinguent des eczémas allergiques par le délai d’apparition des plaques prurigineuses (moins d’une demi-heure contre 48 heures). Dans les cas rares, elles s’accompagnent d’une crise d’asthme ou d’un choc anaphylactique.
Traitements contre l'urticaire
- Dans la majeure partie des cas, l’urticaire se résorbe d’elle-même.
- Lorsque la substance allergène est identifiée, il convient d’éviter tout contact avec elle ou de tenter une cure de désensibilisation.
- Si l’urticaire est aggravée par un facteur psychologique, une cure de psychothérapie ou un traitement anxiolytique peut être bénéfique.
- Dans les cas les plus graves, des antihistaminiques associés aux corticoïdes sont prescrits.