Le cancer est une affection de longue durée. Il nécessite des soins et
un suivi spécifiques, mais pas seulement sur le plan strictement médical.
Prise en charge médicale
En général, la prise en charge des patients se fait dans son intégralité, à la fois sur les plans médical et psychologique, notamment. Dès lors, des équipes multidisciplinaires prennent en charge les patients. Dans celles-ci, figurent, sur le plan médical:
- Les oncologues.
- Les radiothérapeutes.
- Les radiologues.
- Les chirurgiens.
- Les généticiens.
-
Les anatomopathologistes, chargés de l’analyse des cellules ou tissus
prélevés.
Prise en charge psychologique
L’annonce d’un cancer est extrêmement angoissante et fait poser beaucoup de questions au patient et à son entourage. Les psychologues sont là pour y répondre. Des infirmières sont en outre en charge du bien-être des patients, dont les infirmières esthéticiennes et les infirmières gérant des groupes de parole, où les patients peuvent parler entre eux.
On ne supporte bien un traitement que lorsque l’on se sent bien dans sa
peau et que lorsque l’on perçoit bien le sens de ce traitement.
Des équipes multidisciplinaires
L’oncologue ne prend pas seul les
décisions. Les concertations multidisciplinaires oncologiques donnent lieu à
des décisions collégiales pour chaque type de cancer. Ces équipes ne se
réunissent pas uniquement pour décider d’un traitement, mais aussi pour se
concerter à la suite de chaque bilan d’un patient, échanger tous les points de
vue et décider de l’ensemble des mesures à prendre pour le patient.
En étroite collaboration avec les centres universitaires, des protocoles
d’études cliniques sont également proposés, c’est-à-dire l’opportunité de
pouvoir offrir un médicament innovant lorsque les traitements standards
échouent. Plusieurs médecins travaillent dans ces centres universitaires, ce
qui renforce cette collaboration, pour le bien du patient !
Maintenir la qualité de vie pendant la maladie
Une fois le diagnostic du cancer posé, il peut être difficile pour un patient
d’adapter ses habitudes de vie à la maladie. Mais depuis une quinzaine
d’années, des progrès significatifs ont été opérés en matière de thérapie et
le monde médical se conscientise sur l’importance du maintien de la qualité de
vie sous traitement.
Une approche multidisciplinaire
« La prise en charge globale des patients a nettement évolué ces dernières
années et la collaboration entre professionnels s’est renforcée, dans le but
d’améliorer le bien-être du malade », explique Marc Peeters, chef de clinique
à l’UZA et spécialiste en oncologie. « Chirurgiens, oncologues, médecins
généralistes, psychologues, nutritionnistes ou encore kinés travaillent
davantage côte à côte pour garantir une qualité de vie optimale au patient.
»
Davantage d’options thérapeutiques
« Si la tumeur a atteint le stade métastatique, la
chimiothérapie est le premier
choix. Si le patient avec des métastases est symptomatique à cause de
la tumeur primaire, on va faire une résection de cette tumeur. Sinon, dans
certains cas, nous allons réséquer les métastases, même avec un but curatif »,
ajoute Marc Peeters. Parallèlement à cela, l’évolution des traitements a
permis d’augmenter la survie globale du patient en lui offrant une qualité de
vie acceptable.
Traitement de demain : plus efficace, moins toxique ?
« À l’heure actuelle, de nouveaux médicaments contre le cancer colorectal peuvent être proposés : des traitements permettant d’allier une activité anticancéreuse tout en préservant la qualité de vie du patient.
En outre, la recherche avance à toute vitesse et ouvre de nouvelles
perspectives de traitement », souligne Stéphanie Laurent, chef de clinique à
UZ Gent et spécialiste en oncologie digestive. « Ce sera également le cas de
l’immunothérapie
: encore dans sa phase de développement, cette thérapie offre de belles
promesses pour le futur », conclut-elle.